Comment éviter la condensation grâce à l'isolation intérieure et extérieure ?
Optimiser l’humidité dans son habitat et éviter le phénomène de condensation sont essentiels pour empêcher des problèmes majeurs à long terme. Votre isolation extérieure ou intérieure doit permettre d’empêcher cette condensation de prendre place. Dans cet article, nous vous proposons des pistes pour vous assurer d’avoir un logement sain, efficace énergétiquement et sans problèmes d’humidité.
Comprendre la condensation
Avant d’évoquer les différents conseils pour éviter la condensation, il nous semble essentiel de faire un point sur ce phénomène ainsi que sur les problèmes pour votre logement qu’il peut provoquer.
Comment la condensation se forme-t-elle ?
La condensation désigne le phénomène transformant la vapeur d’eau présente dans l’air en petites gouttelettes. Elle se produit généralement lorsque l'air chaud et humide entre en contact avec une surface froide, comme une fenêtre ou un mur mal isolé. Les principales causes de la condensation sont souvent liées à une isolation thermique insuffisante, des variations importantes de température à l'intérieur du logement ou encore à un mauvais renouvellement de l'air en général.
Pourquoi la condensation est-elle un problème pour votre maison ?
La condensation peut entraîner des problèmes graves pour votre habitation. Elle favorise en effet le développement de moisissures, qui sont non seulement inesthétiques, mais vont aussi compromettre la qualité de l’air intérieur. C’est donc un risque pour votre santé et votre confort au quotidien.
De plus, cet excès d’humidité peut affaiblir la structure du bâtiment à long terme en dégradant les matériaux de construction. C’est alors un risque pour la pérennité de votre logement. La condensation peut enfin augmenter vos dépenses énergétiques en perturbant l’efficacité de votre isolation. C’est pourquoi, si vous faites le choix de l’isolation par l’extérieur, il est essentiel d’opter pour une solution d’ITE adaptée qui protégera votre bâti tout en réduisant considérablement les déperditions de chaleur et la condensation.
Nos 10 conseils pour éviter la condensation avec une isolation extérieure et intérieure
Dès lors que la condensation présente des risques non seulement en termes de santé, mais aussi en termes de performances énergétiques, confort thermique et usure du bâti, il apparaît essentiel de l’éviter au maximum. Voici donc nos 10 conseils pour combattre la condensation dans votre système d’isolants :
1. Choisissez des matériaux d’isolation adaptés
Premièrement, et c’est un des points essentiels, il est important de choisir des matériaux d’isolation adaptés à votre logement et ses contraintes. Ce choix des isolants est déterminant pour garantir l’efficacité de votre système et prévenir les problèmes de condensation. Chaque matériau possède des caractéristiques spécifiques qui le rendent plus ou moins adapté à un type de logement ou à des contraintes particulières.
Par exemple, les isolants comme la laine de roche ou la laine de verre régulent très bien l’humidité en intérieur, les matériaux naturels comme le liège ou la fibre de bois offrent aussi des propriétés intéressantes pour les constructions écologiques. Pour une isolation extérieure, le meilleur demeure cependant les isolants synthétiques qui résistent très bien aux intempéries et à l’humidité tout en offrant un gain de place.
Pensez aussi à privilégier des matériaux perméables à la vapeur d’eau, capables de laisser respirer les parois, ce qui évite des accumulations d’humidité à l’intérieur du système d’isolation. Un diagnostic préalable réalisé par un professionnel pourra vous aider à identifier les isolants les mieux adaptés à votre habitat, tout en respectant les normes en vigueur et vos objectifs énergétiques.
2. Adaptez l’isolation aux conditions climatiques locales
Selon la région où vous habitez, votre logement sera soumis à des conditions climatiques et météorologiques bien différentes. Votre système d’isolation intérieure ou extérieure doit donc s’adapter à ces contraintes également pour empêcher la condensation et les excès d’humidité.
Dans les zones humides ou pluvieuses par exemple, mieux vaut opter pour des isolants capables de résister à l’absorption d’eau et de conserver leurs performances thermiques. En revanche, dans des régions très chaudes ou sujettes aux écarts de température, on préférera des matériaux avec une bonne inertie thermique.
De plus, les exigences peuvent différer en fonction des saisons. Une isolation efficace dans les climats montagnards, par exemple, doit limiter les déperditions thermiques en hiver tout en gérant les pics d’humidité au printemps. Pour maximiser l’efficacité de votre système, il est souvent nécessaire de combiner des solutions adaptées à l’intérieur et à l’extérieur tenant compte des spécificités de votre environnement local.
3. Adaptez l’épaisseur de l’isolation aux besoins spécifiques
L’épaisseur de votre isolation extérieure ou intérieure va influer sur son efficacité et à sa pérennité à long terme. Mais elle joue aussi un rôle crucial dans la prévention de la condensation. En effet, une isolation trop fine peut être inefficace pour bloquer les variations de température, ce qui risque donc de provoquer de la condensation. À l’inverse, une isolation trop épaisse, mal ventilée ou encore mal posée, peut emprisonner l'humidité et créer là encore un phénomène de condensation.
Il est donc indispensable d’évaluer au plus près les besoins spécifiques pour votre habitation en fonction de sa structure, de son orientation et de ses contraintes climatiques comme évoqué précédemment. Nous vous invitons ainsi à toujours consulter des professionnels pour déterminer l’épaisseur idéale qui vous garantira à la fois un confort thermique optimal tout en prévenant l’apparition de condensation.
4. Isolez pour traiter les ponts thermiques
Les ponts thermiques se trouvent très souvent au niveau des jonctions entre les murs, les planchers, les toitures, les fenêtres ou encore les conduits de cheminée. Ils peuvent aussi apparaître lorsque votre isolation ou une VMC ont été mal installés.
Toutes ces zones sont particulièrement vulnérables à la condensation, car il peut y avoir de forts écarts de températures. En effet, les ponts thermiques favorisent les pertes de chaleur et la création de surfaces froides, propices à l’apparition de gouttelettes d’eau. Une isolation ciblée et soignée de ces points critiques vous assure une barrière thermique efficace. Encore une fois, faire appel à des professionnels qualifiés pour vos travaux d’efficacité thermique vous assure souvent de traiter au mieux ses ponts thermiques ou d’en créer de nouveaux.
5. Isolez tous les espaces
Pour éviter la condensation, vous ne devez oublier aucun espace de votre logement. Les pièces peu utilisées, les recoins difficiles d'accès ou les sous-sols peuvent rapidement devenir des nids à humidité si l'isolation y est insuffisante. C’est pourquoi il est essentiel d’avoir une isolation homogène et continue, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Vous vous garantissez une protection efficace contre les variations de température et les excès d’humidité partout dans votre habitat. Prenez ainsi le temps d'identifier toutes les zones à isoler, y compris les murs, les planchers, les plafonds et les combles, pour une performance optimale de votre système d’isolation.
6. Optez pour l’isolation extérieure pour minimiser les risques
L’isolation extérieure est une solution optimale pour minimiser les risques de condensation, de ponts thermiques et d’humidité. En effet, et comme nous l’évoquions précédemment, cette humidité peut provoquer des risques pour votre santé, via les moisissures notamment, mais aussi dégrader le bâti et les matériaux de construction. Pour certains logements, cela signifie des travaux et des coûts importants.
Une isolation extérieure permet ainsi de réduire ces risques en “scellant” votre logement des aléas météorologiques et climatiques. Avec une isolation intérieure, vos murs sont toujours en contact avec l’humidité, la pluie, les UVs, etc. L’ITE quant à elle agit comme une barrière de protection supplémentaire, en particulier si vous choisissez une solution adaptée à votre bâti. Installée par des professionnels agréés, elle limitera encore davantage les éventuels ponts thermiques, bien souvent responsables de cette condensation.
7. Scellez correctement les ouvertures
Vos portes, vos fenêtres ou vos trappes d’accès représentent bien souvent des points faibles dans votre système d’isolation. S’ils présentent une mauvaise étanchéité, alors l’air froid pourra passer, ce qui favorise malheureusement l'apparition de condensation sur les surfaces froides. Pour éviter cela, il est donc important de sceller correctement les ouvertures de votre logement et de garantir leur étanchéité.
Plusieurs solutions existent heureusement : vous pouvez installer des joints d’étanchéité pour réduire les infiltrations d’air et empêcher l’humidité de rentrer. Vous pouvez également installer des films isolants sur vos vitrages pour limiter les pertes thermiques.
Comme toujours, nous vous invitons à vérifier régulièrement l’état de ces joints. Ils peuvent se dégrader avec le temps et perdre leur efficacité. Prendre soin de ces détails vous permettra de maintenir une barrière thermique performante et optimale, ainsi que de réduire les risques de condensation au maximum.
8. Assurez-vous que votre isolation est couplée à une ventilation efficace
Une ventilation efficace représente un rempart de taille contre l’humidité dans votre logement et donc contre la condensation. C’est un système essentiel pour compléter votre isolation et lutter contre l’humidité. Pour rappel, même avec une isolation performante, votre air intérieur doit être renouvelé régulièrement pour évacuer tout excès de vapeur d’eau généré par vos activités quotidiennes (cuisine, douche, séchage du linge, etc).
De nombreux systèmes différents existent, mais de manière générale, veillez à installer dès que possible un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC) adapté à vos besoins si votre logement n’en est pas équipé. Une VMC simple flux assurera un renouvellement constant de l’air. Pour aller plus loin, une VMC double flux vous permettra de récupérer la chaleur de l’air sortant pour encore plus d’efficacité énergétique.
Dans les maisons anciennes non rénovées, la ventilation naturelle peut aussi être optimisée avec des grilles d’aération bien positionnées. Nous vous recommandons cependant de rapidement opter pour un système de ventilation plus performant, en particulier en cas de rénovation globale et de pose d’une isolation par l’extérieur. Installer ces deux systèmes en même temps permet d’éviter de nombreux ponts thermiques et malfaçons. De manière générale, coupler une bonne isolation à une ventilation adaptée vous garantit un intérieur sain, confortable et sans condensation.
9. Faites appel à des professionnels pour l’installation
Comme évoqué à plusieurs reprises précédemment, nous vous recommandons de faire appel à des professionnels pour l’installation de votre isolation par l’extérieur ou par l’intérieur. Choisissez bien les artisans ou l’entreprise auxquels vous confiez votre projet. Comme énoncé dans le point 6, un bon professionnel saura réaliser une installation propre, sans ponts thermiques et adaptées à votre logement, ses contraintes et ses caractéristiques.
Vous aurez ainsi une garantie de bénéficier d’un système aux normes, avec une bonne performance thermique et non sujet à la condensation.
10. Inspectez régulièrement et entretenez votre isolation
Pour assurer la longévité et la pérennité de votre isolation extérieure, il est essentiel d’inspecter fréquemment votre système et de l’entretenir. Une isolation mal entretenue peut se dégrader avec le temps. Il peut alors apparaître des dépôts et des moisissures sur votre façade extérieure par exemple. Il en va de même pour votre isolation intérieure, l’humidité peut s’infiltrer par vos murs extérieurs non protégés.
Pour cet entretien, nous vous recommandons ainsi de réaliser un nettoyage régulier de vos murs extérieurs. Pour cela, veillez à utiliser de l’eau claire et à éviter au maximum les produits d’entretien agressifs. Ils peuvent en effet dégrader vos façades, créer des brèches et nuire à l’étanchéité de vos isolants.
En parallèle, faites entretenir régulièrement vos gouttières et autres descentes d’eau de pluie. En cas de fuite, cela peut provoquer une dégradation rapide de vos murs et de votre isolation extérieure. Pensez aussi à faire vérifier par des professionnels vos terrasses et vos toitures. Ce sont également des espaces par lesquels l’humidité peut pénétrer votre système d’isolation par l’extérieur. Avec ces actions préventives, vous assurerez une durée de vie optimale à vos panneaux isolants.
Vous souhaitez entamer un projet d’isolation par l’extérieur ou avez besoin de plus d’information ?
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